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I overheard Mr. Evans say that more lights had been shown and more rockets went up.
Then, according to Mr. Evans, Mr. Gibson went to the captain again and reported
more rockets. The skipper told him to continue to Morse until he got a reply. No reply was
received. The next remark I heard the second pass was, "Why in the devil they didn't wake the wireless man up?" The entire crew of the steamer have been talking among themselves about the disregard of the rockets. I personally urged several to join me in protesting against the conduct of the captain, but they refused, because they feared to lose their jobs. A day or two before the ship reached port the skipper called the quartermaster, who was on duty at the time the rockets were discharged, into his cabin. They were in conversation about three-quarters of an hour. The quartermaster declared that he did not see the rockets. I am quite sure that the Californian was less than 20 miles from the Titanic, which the officers report to have been our position. I could not have seen her if she had been more than 10 miles distant, and I saw her very plainly. I have no ill will toward the captain or any officer of the ship, and I am losing a profitable berth by making this statement. I am actuated by the desire that no captain who refuses or neglects to give. aid to a vessel in distress should be able to hush up the men.
ERNEST GILL
Sworn and subscribed to before me this 24th day of April, 1912. SAMUEL PUTNAM, Notary Public.
I will ask you, witness, whether this statement is true? |
J’ai entendu M. Evans dire qu’il y avait eu plusieurs lumières et qu’il y avait eu aussi des fusées.
Puis, selon M. Evans, M. Gibson est retourné voir le commandant de bord et a déclaré plus de fusées. Le skipper lui a dit de continuer les signaux en Morse jusqu’à ce qu’il ait une
réponse. Aucune réponse a été reçu. La remarque suivante que j’ai entendu la deuxième fois était, "Pourquoi dans le diable ils ne vont pas réveillé l’opérateur radio?" Tout l’équipage du bateau parle entre eux sur le mépris des fusées. J’ai personnellement exhorté plusieurs à se joindre à moi pour protester contre la conduite du capitaine, mais ils ont refusé, parce qu’ils craignaient de perdre leur emploi. Un jour ou deux avant que le navire atteigne le port, le patron a appelé le quartier-maître, qui était à bord au moment où les fusées ont été tirées, dans sa cabine. Ils étaient en conversation environ trois quarts d’heure. Le quartier-maître a déclaré qu’il n’avait pas vu les fusées. Je suis tout à fait sûr que le Californian était à moins de 20 miles du Titanic, que les officiers disaient connaître la position. Je n’aurais pas pu le voir si il avait été à plus de 10 miles, et je l’aurais vu très clairement. Je n’ai aucune mauvaise volonté envers le capitaine ou tout officier du navire, et je risque de perdre ma place en faisant cette déclaration. Je suis stimulé par le désir qu’aucun capitaine qui refuse ou néglige de donner de l’aide à un navire en détresse devrait être en mesure de faire taire les hommes.
ERNEST GILL
Assermenté et souscrit devant moi ce 24 avril 1912. SAMUEL PUTNAM, notaire public.
Je vais vous demander, monsieur le témoin, si cette déclaration est vraie? |
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